Information du livre:
Titre: Antigone
Auteur: Jean Anouilh
Genre: Théâtre, Tragédie
Éditeur: Edition de la table Ronde
Année de parution: 1946
Nombre de pages: 123 pages
Mots-clés: Tragédie, Théâtre, Famille, Littérature Française, Mythologie
Synopsis:
Elle fait partie des Nouvelles pièces noires avec Jézabel (1932), Roméo et Jeannette (1946) et Médée (1953).
L’Antigone d’Anouilh est inspirée du mythe antique, en rupture avec la tradition de la tragédie grecque. « L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges[1]. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre »[2].
Le personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon / Pétain et qu'elle juge iniques. Elle refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à une prétendue fatalité... Créon pour sa part, revendique de faire un « sale boulot » parce que c'est son rôle et qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. Anouilh s’inspire du geste de Paul Collette, un résistant français qui avait tiré sur Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, le 27 août 1941.
Avis:
Notes: 4,5⭐; 17/20
*ANTIGONE : Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi.
Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit pas pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon !
*Ismène : Tu n'as donc pas envie de vivre , toi ?
Antigone : pas envie de vivre...Qui se levait la première , le matin, rien que pour sentir l'air froid sous sa peau nue ? Qui se couchait la dernière seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit ? Qui pleurait déjà toute petite , en pensant qu'il n'y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le pré , et qu'on ne pouvait pas tous les prendre ?
*La vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil que l'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. [...] C'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est peut être tout de même que le bonheur.
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